Chiang Rai et les montagnes du nord...
Bonjour a tous et a toutes!!!
Voila, on profite, on profite, resultat on prend du retard dans la tenue de ce journal et c'est la m***!
Bon, flashback, retour au mercredi 20 janvier, lendemain de la veille, ou je me suis excitee sur les deux sans-gene d'en face, si vous vous rappelez.... On se leve donc tot pour arriver a l'heure a la gare des bus et prendre le notre qui nous conduira en cinq heures a Chiang Rai, vraiment tout au nord cette fois!
Reveil difficile, plis du drap imprime sur la tronche en prime, total look... Douche, sacs, et je n'oublie pas de faire mes lacets, provoquer une quinte de toux et m'improviser malentendante devant la porte de nos voisines d'en face (elles ont du apprecier les "quoi chou? qu'est-ce que tu dis? j'entends pas! AAaaah ouuuuiii c'est moi qui ai la ficelle de la moustiquaiiire!!!" ... Il etait quand meme 6h30... Niiiarrkkk)
Eddy et Val, nos deux compagnons de voyage, en ont eu aussi pour leur nuit, car apparemment avant de rentrer dans leur chambre, ces dames ont eu une grande conversation plus qu'animee devant LEUR chambre, donc ni une ni deux, Eddy est lui aussi sorti leur faire comprendre qu'elles n'etaient pas seules au monde... Comme quoi, le message n'etait apparemment pas bien passe!
On se retrouve donc en bas, en route pour un Starbucks! - on s'est tous leve plus tot expres pour ca! - puis en route vers la station des bus. Le trajet est long mais sans encombres, ca touuurne... Vive les montagnes! On arrive a Chiang Rai a midi et demi, en route pour une guest house "petite maison dans la prairie", bungalows en bois au calme, dans un jardin d'herbes folles... Tout ce qu'il nous faut... On y arrive en tuk-tuk, mais le chauffeur s'est trompe, on est tout pres du centre, devant un resto en plein air avec des tetes de buffles partout, et des travaux de construction juste a cote, ils sont en train de construire un building... Eh bien non, pas trompe le monsieur, c'est bien ici! AArrgggh... Mais ou sont nos herbes folles?? Par depit et puisqu'on est la, Valerie et moi allons visiter les chambres, et franchement pour 600 baths soit 12 euros la nuit, ca fait peur a voir. On s'enfuit. Val et Eddy veulent de la tranquilite et un beau cadre pour leur avant derniere journee, donc on opte pour le Laluna Resort, ou nous atterrissons dans une grande chambre climatisee avec lit quing size et tele cablee. Bon, ce n'etait pas necessaire, mais j'avoue que l'apres-midi piscine que l'on s'est octroye nous a fait un bien fou! Pendant ce temps la, Didier et Eddy partent a la recherche de chouettes excursions hors des sentiers battus dans les agences du centre-ville, pour visiter cette region demain. Ils reviennent avec un chouette programme pour demain, trouve dans une grande agence tenue par un monsieur tres maniere et au petit pull rose portant le nom de Monsieur Gay... Veridique.
Fatigues et paresseux, on passe la soiree dans nos chambres a zapper entre les differentes chaines...
Jeudi 21 janvier, BON ANNIVERSAIRE EDDY! On est parti pour une grosse journee, a 9.45 notre guide, Mey, vient nous chercher, elle est tres gentille et nous apprendra beaucoup sur la culture locale au cours de cette journee. On commence donc par aller chercher Angelo, nous serons donc un petit groupe de 5, impec! On nous conduit pres de la riviere, et on embarque pour une heure de bateau-pirogue sur la riviere, le paysage est splendide... On arrive enfin a un village d'une communaute Karen, tribu originaire du Myanmar, mais c'est en fait un camp d'elephants pour touristes, avec petites echoppes vendant pantalons et t-shirts. Onachete des petits sacs a 20 baths remplis de bananes et cannes a sucre pour les betes, puis on grimpe sur nos elephants, en route pour une heure de balade! A l'instar des tours organises avec ce camp, on ne fait pas le tour du "village" en 30 minutes puis demi-tour, nous on a trouve une formule differente, et on part donc vraiment du camp, nous enfoncer dans les montagnes... La balade est extraordinaire. Les mahouts sont gentils avec les betes, et c'est fou de voir combien les gestes de ces mastodontes sont d'une precision et d'un precieux, sur des chemins minuscules bordant un ravin... Adrenaline!
On arrive a une petite riviere que l'on suit et traverse par endroits, la balade prend malheureusement fin ici, on nous depose sur un rocher et c'est nos jambes qui vont un peu bosser maintenant!
Mais avant ca le pire est arrive: notre elephant a fait un faux-pax sur un rocher, et mon appareil photo adore, attache a mon poignet par la lichette, a glisse de ma main alors que j'essayais de photographier le paysage, et a tape violemment contre la barre de notre siege, et comble de malchance, a fait un coup sur le coin de l'ecran, qui est donc desormais noir. L'appareil fonctionne parfaitement, mais l'ecran est casse, on ne voit donc plus rien, on ne sait plus cadrer, zoomer... Horreur!!! Bon, on va faire avec pour aujourd'hui, et pas le choix, il nous faut un appareil pour les iles, on ira faire les mag dans le centre demain... Je passe donc toute la journee a faire 3 cliches de chaque photo, pour etre sure d'en avoir au moins une de bonne... Et rassurez-vous, y'en a!!!
La rando, donc. On marche. Il est midi tapante. Pas d'arbres pour nous faire de l'ombre. Trash, la balade! On sue comme des boeufs, mais le panorama en vaut la peine. On va rejoindre un village Lahu, tribu ethnique vivant dans les hauteurs, et la c'est du vrai village dans lequel on debarque! Bien sur, ils ont l'habitude de recevoir des touristes, mais ce n'est pas en masse, ce n'est que quelques jours, et toujours en respectant la vie privee des habitants. On decouvre un petit hameau paisible ou vivent 35 familles, cochons, chiens et poules courent partout, energie solaire et ecole primaire ont ete fournis par le gouvernement, maisons en bambou et chaume... Impressionnant!
On entre dans une maison traditionnelle ou l'on mange a meme le sol sur une natte, tous ensemble, du riz saute et des nouilles. Notre hote arrive ensuite avec ses creations - bien sur, il y a toujours un peu de commerce, mais dans ces conditions... c'est du bonheur! - elle nous montre donc ses echarpes, sacs, bracelets et chapeaux tisses et colores par ses soins, on voit en effet un plat contenant les boules de coton recoltees, qui vont passer a la teinture - naturelle, of course - puis au tissage - a l'ancienne! - pour etre vendues aux visiteurs. Je lui prends une belle echarpe. Elle nous roule ensuite une cigarette a base de tabac pur qui a pousse dans les champs juste la, en contrebas, de maniere tout a fait organique, qu'elle enroule dans une feuille de mais.... Quoi de plus bio?? On fume donc tous ensemble notre calumet de la paix, chouette moment.
C'est la que les choses se compliquent. Comme toujours, mon intestin a decide de faire des siennes au meilleur moment, je dois donc aller aux toilettes. Mais c'est qu'ici, je n'ai pas vu de toilettes... Je demande donc a notre hotesse, qui m'y conduit: petite hutte en retrait a l'arriere de la maison. AArff. Je m'imagine le pire, et au final c'etait bien plus propre que dans plusieurs chambres et restos deja visite!! C'etait archaique, certes, pas de chasse, mais un bassin avec une petite louche... Mais on voulait de l'authentique, on en a!
Apres cette pause midi super, on se remet en route a pieds et on descend vers une cascade completement perdue, ou Didier et Eddy auront le courage de s'y baigner, Val et moi ferons l'impasse!
La journee se termine douchement, mais avant de rentrer, notre tuk-tuk fait un detour par un village akha, autre tribu originaire elle du Tibet, elle est facilement reconnaissable par ses vetements, les femmes portent de beaux costumes rouges blanc et noirs, des chapeaux a grelots d'argent et des jambieres. Magnifique. La croyance akha veut que lorsq'on prend une photo d'un akha, son ame s'en va par bribe, a moins qu'on ne lui rende la photo de son portrait. On ne peut donc en principe pas photographier un membre de la communaute. Neanmoins ici, notre guide nous explique qu'ils ont attrape la fibre commerciale, et que moyennant l'achat d'un ou deux bracelets, leur ame reste subitement bien accrochee et ils acceptent des lors les photos. Bon. On achete des bracelets, alors! Je passe un beau moment en compagnie d'une vieille dame, qui me montre son artisanat, et le courant passe, c'est fou, mais je me sens si proche d'elle... Elle accepte de se faire photographier en ma compagnie, et me fait plein de bisous de la main quand on s'en va... Peut-etre etait-ce du business? Peu importe, ce que j'ai vecu moi, etait bien sincere! Et je pense que c'etait partage.
On rentre finalement, parce que toute bonne chose a une fin. Mais nous sommes ravis de ce tour. On termine cette belle journee par une coupe de glace ensemble, et a 19h c'est les adieux, Eddy et Val s'envolent pour Bangkok, avant de rentrer pour de bon au bercail, et nous emmenageons dans une nouvelle pension, nommee Chat House. C'est un endroit completement genial. Les nanas du staff sont adorables, elles font de la patisserie maison, le resto est super bon et rien n'est cher! Bonheur. En plus Chiang Rai, on adore. Bien plus calme et plus thai que Chiang Mai, et le climat est nickel. On passe la journee du vendredi 22 a chercher un appareil photo pour remplacer le defunt TZ7 - qu'on reparera en Belgique - et apres mure reflexion -oui oui! - on opte pour le Sony Cybershot H20, concurrent du TZ7. Et, desole mon cher Papa, mais niveau macro, c'est vrai qu'il le nique, le TZ7!
Journee calme donc, on se balade, allons jusqu'au White Temple, un temple construit en 1997 par un peintre Thai devenu architecte, qui est visiblement fan de Disneyland, car ce temple ressemble a un chateau gothique de conte de fees tout meringue... Mais la visite fut sympa!
Au soir, on reste tranquillement a la guest house, on prepare nos petits sacs a dos car demain on part en rando de deux jours a mobylette dans la region du nord de Chiang rai!
Samedi 23 janvier donc, en route pour une journee moto! On roule, il fait frais au matin, le soleil est la, les oiseaux chantent et les paysages sont juste enormes. C'est super. On regarde bien notre carte, c'est ok, on suit le bon chemin. On monte en altitude apres avoir passe des hameaux a cote d'une riviere ou paissent des buffles d'eau, so bucolique! On prend donc de la hauteur, et la pareil: epoustouflant. Tout baigne! Jusqu'au moment ou on se rend compte qu'on roule depuis 1h sans avoir croise le village qu'on devait croiser, et que les distances ne devraient pas etre si longues... Le chemin devient catastrophique: ornieres, nids de poules, poussiere, pentes ardues - on doit descendre de la moto pour la pousser en montee - descentes inimaginables... Il fait chaud, on n'a presque plus d'eau ni d'essence dans le reservoir, et toujours pas de village! Omondieu on va mourir. Omondieu on va devoir dormir dans la montagne. On ne quitte plus les sommets, que des montagnes a perte de vue, 360 degres autour de nous!!! On croise deux ou trois jeunes hommes a moto, chacun une carabine a la main, qui petent pas un mot d'anglais, et pour nous indiquer une direction, nous font une choregraphie de signes avec leurs bras qui est tout sauf claire. On est paumes. On tombe meme sur un village fantome, avec deux vieilles baraques en bois dans lesquelles ont pousse des arbres, et un ancien enclos a boeufs, pas ame qui vive, juste le bruit d'un volet qui grince avec le vent... Omondieu on va mourir.
Mais ca, c'etait avant LA peur du siecle. On roule, je geins, Didier stresse, on a chaud, on glisse sur ces chemins de m**, et la, il stoppe net: je regarde devant, et realise que l'on est face a un enooooorme serpent noir, tete plate et trinagulaire, qui d'un coup se leve tout droit comme un i et nous fixe. On est petrifies!!! Glaces de peur. On bafouille avec nos pieds, en essayant doucement et rapidement de reculer la moto, et la le serpent fait demi-tour vers nous - on a cru qu'il nous attaquait!- et s'enfuit dans les ravins. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!! On va crever, Didier, on va crever!!!
On hesite a passer la ou le serpent etait il y a 5 secondes, de peur qu'il soit tapi dans les fougeres et sorte au moment ou on passe, mais Didier prend son courage a deux mains et on fonce a toute allure sur ce chemin. On n'en revient pas, cette image reste bloquee dans nos esprits, et la debute la phase veritablement parano. On realise qu'il ne faut vraiment pas qu'on soit en pleine nuit en montagne sans moto, car c'est foutrement dangereux, la montaaaagne!!!
Panique a bord, on a peur, on est stresses, Didier est fatigue, on glisse sur ce sol poussiereux, on tombe a moto, rien de casse, on remonte, et.... Le pneu arriere a creve. Omondieu on va mourrrriiiiir!!!! HEUREUSEMENT, il ne nous reste plus que quelques centaines de metres en descente verticale sur un pneu mort avant d'apercevoir la route en macadam, celle que l'on recherche depuis maintenant 5 heures!!!! ALLELUIAAA! nous sommes sauves. Quel soulagement. Reste le probleme de la moto. Il est 16h 20, on doit encore faire 30 km pour arriver a Mae Salong, petit bourg ou l'on avait prevu de faire etape cette nuit. On demande de l'aide a des passants, qui nous indique un garagiste a quelques dizaines de metres de la. Et en effet, comble de chance, la paillote-garage est bien la! On lui laisse la moto et on s'assied pour recuperer de nos emotions, et la femme du "garagiste" me sert un plat de nouilles... aux pattes de poulet. Maaais ouiiii, bien sur... Quand cette journee va-t-elle arreter de jouer avec mes nerfs???
Les trois dames presentes me fixent, je suis obligee de manger... AAArgggh ca pique! Mais c'est rudement bon, dis donc! Bon pas les pattes, je n'y ai pas touche, mais les nouilles furent... goutues.
Une demi-heure plus tard, l'homme a repare notre moto, et nous indique une "station essence" a 200 metres. C'est parti, en route pour Mae Salong! On arrive a la "station essence", petite hutte avec des barils de petrole, on fait le plein et en route. On se repere finalement sur notre carte, on ne comprend pas l'itineraire qu'on a fait ni ou on s'est trompe, mais peu importe, maintenant on est bon! On arrive donc sain et saufs a Mae Salong ou l'on passe notre soiree dans un petit bungalow coquet au sommet des montagnes. on est creve. Les patrons de la guest house sont choques de notre histoire du serpent, et a notre description s'ecrient "king cobra!! king cobra!!" ...... On va verifier sur le net, et en effet, on etait nez a nez avec un cobra royal!!! La folie! Ca tue un elephant et l'equivalent de 20 hommes avec une morsure, cette bete la... Par contre, en voir un porte chance d'apres eux! d'ou la paillote garage et l'essence!
Le lendemain, dimanche 24, on monte jusqu'au Doi Tung, montagne de 1800 metres ou la reine mere a fait construire des jardins, que l'on va visiter, tres beaux. On redescend finalement vers Chiang Rai, de retour a la guest house, apres 300 km de route en 2 jours.... On est ereinte! On passe l'apres-midi a se reposer et a recuperer de nos aventures.
Lundi 25, il est temps de partir, retour a Chiang Mai, ou l'on se fera une petite visite de la vieille ville, on n'avait pas eu le temps de la faire avec Eddy et Val qui etaient presses de voir Chiang Rai. On fera donc les incontournables de la ville. J'en profiterai pour retourner a mon salon de massage genial ou je me referai chouchouter pendant 3 heures.
Photos de Chiang Rai: ICI
La suite et fin de notre periple dans le nord de la Thailande tres prochainement!
a bientooooot!!!!
Le